Nouvelle Érotique: La Dogsitter
en collaboration avec Aurore, site de littérature érotique - écrit par Serena Yune, traduit de l'américain par Melissa Kathryn
« C’est donc vous la dogsitter ».
La voix est profonde, autoritaire, grondante. La porte moustiquaire se referme en grinçant. Ma nuque vibre comme un diapason. Je suis sous l'évier de la cuisine, la sueur coulant dans mes yeux. Je suis arrivée hier après minuit à Hamtramck, cette banlieue de Détroit, et même si j’ai sauté au lit direct, je devais me réveiller à l’aube pour promener le chien et décharger le camion. J'ai besoin de sommeil pour me remettre en état et de manger autre chose qu’ un bagel rassis et une tasse de matcha. Alors je ne suis pas surprise que le moindre bruit me fasse sursauter.
Je recule à quatre pattes, faisant attention de bien extraire ma tête recouverte d’un bandana. Je me sens sale : ma chemise colle à ma peau et, grâce à mes vaines tentatives pour réparer la fuite, je suis pleine de crasse. Je tremble à l’idée que mon nouveau voisin vienne de me voir cul en l'air, ondulant lorsque je bidouillais ces tuyaux mystérieux dont je ne sais rien. Le temps d’été étant chaud et humide, et je me suis habillée en short en jean pour le confort, sans aucune pudeur, mes seins se baladant en tout liberté sous mon vieux t-shirt usé.
Par politesse, il me regarde mine de rien, mais pourtant, je vois dans ses yeux un éclat enflammé. Je retiens mon réflexe de tirer vers le bas les ourlets effilochés de mon short.
Par politesse, il me regarde mine de rien, mais pourtant, je vois dans ses yeux un éclat enflammé.
« C'est moi », dis-je, d’une voix rauque pleine de manque du sommeil.
« Tu dois être Alex ». Je me désigne, « moi, c’est Grace Kang ».
Timidement, nous nous sourions.
Je fais un geste en direction du pitbull noir et blanc dont je vais m'occuper pendant un mois, mais Roxy, déjà en train de caresser les mollets d'Alex, est trop occupée pour faire attention à moi.
« Elle fait pas trop chien de garde, hein ? »
Alex rit. Je lève les yeux – très, très haut – pour le regarder dans les yeux. Lorsque mon amie Cheryl me parlait de son voisin, Alex, l'infirmier psychiatre, qui pourrait de temps en temps donner un coup de main avec Roxy, j'ai cru - je m’en veux de perpétuer de tels stéréotypes sexistes- qu'Alex était le diminutif d’Alexandra, et à partir de là, j’ai imaginé une divorcée, joyeuse et pétillante, d'une trentaine d'années, douée avec les enfants et les animaux, et non une armoire aux yeux froids qui me dépasse de deux têtes, et qui est, pour parler franchement, bâti comme un prisonnier. En regardant ses épaules marquées et ses bras musclés, je me demande comment il trouve du temps pour la musculation - d'après Cheryl, Alex a des horaires de travail interminables.
« Ne lui en voulez pas », dit-il, en se frottant l'arrière du crâne – ses cheveux sont dégradés et mi-longs, les côtés rasés. Il s’accroupit pour gratter Roxy derrière les oreilles. Ses mains sont grandes, son toucher ferme. Le regard de Roxy s’adoucit et elle bave sur ses pieds.
« Elle me connait »
Je retrouve, enfin, mes bonnes manières.
« Je peux vous offrir quelque chose ? De l'eau ? Une bière ? Cheryl m'a dit que vous passeriez »
Il rentre dans la cuisine et je peux le voir de près. Il a des yeux singuliers : gris, mais si clairs qu’ils n’ont presque pas de couleur ; une peau olivâtre qui semble dorée dans la lumière du début de soirée ; ses cheveux châtains sont soyeux et voluptueux. Il est calme mais alerte. Il a à peu près mon âge, mi ou fin de trentaine. Je suis douée pour deviner les âges, aussi douée que les Blancs sont nuls pour deviner le mien. Les traits d'Alex étaient émoussés et sans compromis - une longue bouche aux lèvres pulpeuses, de larges pommettes, un nez fort qui a été visiblement cassé au moins une fois. De plus, son expression était impersonnelle, voire méchante. Comme il arrive souvent chez les hommes hyper-masculins, ses cils luxurieux font la jalousie des Drag Queens. C'est un bon infirmier, je peux le deviner. Il pourrait apaiser ses patiences rien que par sa façon d’être, même si mon pouls bat comme un marteau-piqueur en sa présence. J’ai dû imaginer cet éclat brulant que j’ai cru voir tout à l’heure…
"Une Pilsner te va ? »
Je sors deux bouteilles, même si j’en prends une surtout pour la forme. Je tolère à peine l’alcool, mais les gens sont souvent mal à l’aise si l'hôtesse ne boit pas. Et si je veux qu’il vienne surveiller le chien pour moi et peut-être réparer le robinet qui fuit, je préfère le mettre à l'aise.
« Bien sûr », dit-il.
« Tu veux que je répare cette fuite ? »
Je me surprends à flirter un peu. Je sens une tension pulser dans mon bas ventre, me poussant à battre des cils et à pencher la tête d’un air coquet.
« Oui, s'il vous plaît », dis-je en souriant, faisant apparaître mes fossettes. Je baisse le regard, puis le lève vers lui.
« Combien de fois as-tu fait ça pour Cheryl ? »
Alex me regarde droit dans les yeux. « Aussi souvent qu'elle en avait besoin ».
Ces petits tiraillements dans mon ventre deviennent un nœud dur et douloureux. Je sens le sang battre dans mon cou, mes paumes, la plante de mes pieds, aussi lourd que qu’une basse en boite de nuit. Je détourne le regard.
Assise à la table de la cuisine, je me sens inutile en regardant Alex réparer l'évier. Je propose donc de sortir nous chercher à manger. Je me précipite dans la chambre pour enfiler un soutien-gorge et une chemise propre avant de partir. Alex me dit qu'il laissera sortir Roxy pendant mon absence. Dans les 40 minutes de mon absence, il a non seulement réparé la fuite, mais il a aussi sorti les poubelles et je l’ai retrouvé en train d’huiler les charnières grinçantes de la porte moustiquaire.
« Vous savez tout faire » je dis avec admiration pendant que je dresse la table. Roxy trotte vers moi, me renifle et réclame de la nourriture. Je lui gratte le cou avant de la conduire à sa cage dans le salon. Elle y va de bon cœur et s’installe dans son lit, tournant en rond trois fois avant de s'allonger, épuisée et ravie.
De retour dans la cuisine, je cherche désespérément des verres, mais je ne fais qu’ouvrir et rouvrir les mêmes placards, qui ne contiennent que des assiettes ébréchées et du bric-à-brac. Je ne sais pas si c’est la fatigue ou Alex qui me rend si nerveuse, mais je suis à l’ouest.
Alex finit sa bière et la mienne. Je lui tends une troisième, qu'il prend en me remerciant d'un hochement de tête. Il me tire une chaise en jetant un œil à ma main gauche, puis il s’assoit à son tour. « Et votre mari aussi il sait tout faire ? »
Alors que je suis complètement à l’aise en mini short et sans soutif, cette question chargée, avec ce regard furtif suffisent à me faire rougir. J’ai le réflexe maladroit de cacher ma main gauche sous ma main droite.
« C’est une fausse » j’avoue en souriant. Tout me parait drôle ces derniers temps, surtout parler de moi.
Alex lève les sourcils avec étonnement.
« Cheryl t'a raconté comment nous sommes devenues amies ? » Je lui demande.
Alex secoue la tête.
« Elle m'a dit juste que tu serais ici pour un mois pendant qu'elle et sa femme sont à Chicago. Et que tu viens de Californie. »
Nous regardons la photo de Cheryl et Deborah aimantée au frigo. Elle date du festival Hotter Than July de l'année dernière. Cheryl portait des tresses et un kaftan, la joie remplissait ses yeux couleur bourbon et sa peau bronzée brillait sous le soleil. Deborah, les cheveux courts et naturels, portait une robe aux couleurs du drapeau jamaïcain et embrassait Cheryl sur la joue. Les deux amoureuses sont si heureuses et rayonnantes ensemble qu’à leur contact j’ai l’impression d’être un chat prenant un bain de soleil.
Chaque fois que nos regards se croisent, je rougis, comme si j'avais pris un shot d’alcool.
« Elle a suivi un cours d'écriture à Michigan State l'année dernière » Je me racle la gorge. « Moi, j’avais une bourse en échange de laquelle je devais donner des cours... »
Un sourire à peine perceptible se dessine sur les lèvres d’Alex.
« Et ça, ça tenait à distance les élèves en rut », dit-il en faisant en jetant un regard vers mon annulaire.
Je tripote l'anneau d'argent surmonté d’un zircon cubique.
« Il n'y avait pas qu'eux. Il s'avère que les professeurs sont de véritables animaux. Et je pense que je voulais juste... m’éloigner de tout ça... Alors... » Je remue mes doigts en levant ma main gauche.
« Et tu l’enlèves quand tu veux tirer un coup ? » Il me demande.
Son regarde trahit le ton anodin de sa voix. Je me surprends à le regarder, puis à détourner mes yeux rapidement, évitant de le fixer. Chaque fois que nos regards se croisent, je rougis, comme si j'avais pris un shot d’alcool.
En ce moment, je me demande si je ne suis pas plus en train de me cacher le visage que de m’offrir à lui, comme un animal en chaleur.
Il me tend la main, plaçant son pouce et son index délicatement autour de la bague, la faisant tourner autour de mon doigt. Je sens les bords rugueux de ses callosités contre ma peau tendre. Je suis toute rouge, comme si j'avais pris une dose de whisky.
« Tu sais où Cheryl range les verres ? », je marmonne en me levant et en me détournant brusquement.
« Dans le placard au-dessus du grille-pain »
J’entends le sourire dans sa voix.
Tu vas y arriver, je me dis pour m’encourager. J’aimerais ne pas être chamboulée à ce point. J'ai survécu à tant de choses ; je suis fière de pouvoir faire face à presque tout, mais quand je me trouve face à un homme séduisant, soudainement je redeviens une adolescente maladroite et inarticulée.
Les placards sont très hauts. Je monte sur un petit tabouret en bois pour les ouvrir, en prenant discrètement de grandes respirations pour me calmer. Mais ça ne marche pas. Mon esprit est vide et je ne me souviens plus de ce que je suis en train de faire – ah, oui, les verres. Je me hisse sur la pointe des pieds, fouillant les tasses et mugs colorés pour chercher des simples verres. Je sens le regard d'Alex sur moi, parcourant mes jambes avant de s’arrêter sur mes fesses. Je sens mon short remonter lorsque je me penche en avant. J’entends les pieds de sa chaise racler le sol.
« Oh », j’ai dit en me cognant la tête contre l'étagère. Alex se met derrière moi. Je le sens respirer, j’étends mon souffle bégayer dans ma poitrine. Hyper consciente de mes mouvements, je lève la tête ; mes mains se baladant sur les étagères comme des crabes maladroits, tandis que je fais semblant de chercher les verres. Soudainement, je suis gênée par mes fesses qui dépassent. J'ai fait de l'athlétisme au lycée, et je me suis entraînée pour les épreuves olympiques à l'université - pour une courte durée et sans succès. Mon cul et mes cuisses sont toujours aussi musclés et bombés, ce qui me rend à la fois fière et complexée.
En ce moment, je me demande si je ne suis pas plus en train de me cacher le visage que de m’offrir à lui, comme un animal en chaleur.
Alex s'approche encore de moi. Je sens son souffle glisser sur ma nuque. Je me sens douce et poisseuse sous la chaleur de son corps. Le temps se ralentit lorsqu’il se rapproche. Je me sens somptueuse : mes muscles imposants, ma peau lisse et brillante comme celle d'un phoque. L'anticipation entre nous est vive et tendre, comme mordre à plein dents dans un fruit charnu et mûr. On m'a reproché, par le passé, de sauter à pieds joints dans des situations qu'il vaudrait mieux laisser de côté, alors pour l'instant, j'attends. J'attends de voir ce qu'il va faire.
Je retiens un gémissement lorsqu’il glisse ses doigts le long de l'arrière de mes cuisses, du bord de mon short jusqu'à mes genoux, puis les remonte. La tension s’échappe de mes épaules, de ma colonne vertébrale. Un instant de rationalité traverse mon cerveau : est-ce que ça va trop vite ? Je l'entends s'agenouiller. Il effleurit ses lèvres derrière mon genou gauche, mon genou droit ; ensuite je sens sa langue, léchant chaque creux. Il se lève. Avec ses mains il me prend par la taille et me masse les muscles, la pulpe de ses doigts s'enfonçant profondément, presque trop fort. Je me cambre, mon corps cherchant davantage son toucher, lâchant un soupire.
Il fait un bruit du fond de sa gorge et enfonce ses mains sous mon short pour saisir mes fesses, mordant ma chair avec ses doigts. Ma chatte est resserrée et compressée par le tissu. Je frissonne, poussant ma chair contre ses mains, et gémissant, oh putain, oui. Mes mamelons se durcissent en deux pointes dures. J’entends à peine Alex qui rit. Je suis un animal tétanisé par les phares d'une voiture qui avance, incapable de bouger.
Je déglutis pendant que mon nouveau voisin frotte sa phalange contre l’entrejambe de mon short. Je respire un grand coup. J’ai la même sensation que la première fois où j’ai sauté du haut du plongeoir de la piscine municipale : j’avais été hypnotisée par l'eau bleue profonde et brillante qui s’étendait en dessous de mes pieds, et lorsque je considérais la chute, un mélange de terreur et attirance m’envahissait. Est-ce vraiment ce que tu veux ? J’ai appris à me poser cette question avant de faire quelque chose de dangereux, de séduisant ou de stupide en apparence. Quand j'étais jeune, la réponse était presque toujours oui : oui pour rester debout jusqu'à l'aube, oui pour retirer 400 dollars au distributeur pour acheter des drogues de qualité médiocre en douteuse compagnie. Alors que ma tête bourdonne de pensées contradictoires, Alex continue de me caresser. Mes jambes tremblent et finalement, après un interminable débat intérieur, mon corps dit à mon cerveau : ferme-là.
Comme s'il avait entendu mon interrupteur interne s’enclencher, Alex glisse un doigt sous mon short et sous ma culotte et s'introduis doucement et délicatement entre mes lèvres gonflées et humides. Je pousse un cri aigu de surprise, qui me fait penser aux bébés aigles qui quittent leur nid. Il émet un grognement satisfait en enfonçant le bout de deux doigts dans mon corps, mais mon short est trop serré - il ne peut enfoncer ses doigts plus loin. Il retire sa main – j’halète : non, n'arrête pas - mais il me retourne pour saisir la ceinture de mon short. J'aspire mon souffle lorsque son pouce effleure mon bas-ventre sensible. Saisissant le tissu fermement, il le tire vers le haut, comprimant mon clito et mes lèvres avec une telle force qu'un cri aigu s'échappe de ma gorge. Mes genoux se lâchent, et je m’agrippe au bord du placard pour rester debout. Alex tend le tissu d'un rythme ferme et régulier avec sa main gauche, tandis qu'il frotte la couture de l'entrejambe avec les phalanges de sa main droite, juste à l'endroit où elle resserre la peau la plus sensible.
Je lâche encore un bruit assourdissant – mi-glapissement, mi-hurlement - lorsque j'atteins l'orgasme. Cela faisait longtemps que je n'ai pas été touchée par une autre personne, et encore plus longtemps que je ne me suis pas sentie aussi attirée par quelqu'un. Tu n'as jamais été aussi attirée par quelqu'un, dis une voix à l'intérieur de moi, mais je repousse l’idée lorsqu’un jet de liquide sature ma culotte, quelques gouttes tombant sur la main d'Alex. Vas-y, encore, je crie. Alex déboutonne enfin mon short et fait descendre mon short et ma culotte jusqu'à mes genoux. Avec ses mains, il écarte mes jambes, puis me retourne pour que je lui fasse face.
Debout sur le tabouret, mes yeux arrivent presque à son niveau. Je n'arrive pas à le regarder dans les yeux. Il passe une main autour de mon cou, son pouce calleux caressant doucement le creux de ma gorge. Tout ce qui est nerveux et anxieux en moi se tait. Je veux mettre ma gorge à nu pour qu'il puisse mordre la chair tendre et soyeuse qui s'y trouve. Baissant sa tête pour me regarder dans les yeux, il me demande « Encore » ? Sa voix faisait un grondement sourd.
Je hoche la tête avec frénésie. Mais ce geste ne lui suffit pas. Je comprends par son expression qu'il a besoin d'un oui ou d'un non explicite. Finalement, après avoir repris mon souffle, je lui dis : « J’en veux encore. Je dirai... je dirai cure-pipe si c'est trop ».
Ses lèvres tremblent et les coins de ses yeux se plissent tandis qu'il se retient pour ne pas rire. Mon cœur fait un bond en s’apercevant à quel point il est beau.
« Cure-pipe » dit-il solennellement, « ça marche ».
Il me soulève et me pose cul nu sur le bord du comptoir et s'agenouille devant moi. Sans aucun préambule, il met sa bouche ouverte sur ma chatte, me baisant sans pitié avec sa langue, l'enfonçant profondément, puis la tortillant contre mon clito, qui se gonfle comme un bourgeon turgide. Il appuie ses lèvres fermes et lisses contre ma peau surchauffée.
J’expire - oh oh oh - et ma colonne vertébrale se raidit comme si j’étais électrocutée. Je jette ma tête en arrière, heurtant la porte du placard avec un grand bruit ; je sens à peine le choc tandis que ce quasi-étranger se tortille et frotte sa bouche, son nez et son menton sur ma chatte ruisselante. « Enthousiaste » ne suffirait pas à décrire la façon dont il mange ma chatte ; on dirait que le remède à une maladie mortelle se trouvait dans les plis de ma chair, tellement il les lape et les suce. Je jouis à nouveau, je me retiens, puis je jouis encore. Et juste au moment où je vais prononcer le mot « cure-pipe », il me retire du comptoir et me porte jusqu'au salon.
Le plaisir prend racine dans mon ventre et sors de ma bouche dans un grognement, un bruit vilain et brut.
Il enfonce son érection dans la fente de mon cul, s'y frottant tandis qu'il continue à me caresser. Sa bitte est énorme et dure, et je peux sentir à quel point il est excité ; sa chair semble se tortiller et pulser de sa propre volonté.
« Préservatif », dis-je. Je veux sa bite en moi.
J’entends Alex sortir son portefeuille de sa poche, déchirer un paquet d'aluminium et le glisser sur lui. Doucement, presque cliniquement, il enfonce deux doigts en moi, aussi loin que possible. Je me cambre et me trémousse à la force de ses doigts épais. Ma chair se resserre autour de lui tandis qu'il me baise avec ses doigts jusque qu’il tire de moi un autre orgasme. Alex, riant, me donne une fessée, puis il masse affectueusement la chair chauffée, comme pour dire « c’est bien ce que je pensais ». J'attends, anticipant sa bite après qu'il ait retiré ses doigts. Je le sens derrière moi, son énergie vibre. Enfin, il pose ses mains sur mes fesses, puis les écarte. Je tremble, incertaine de ce qu'il va faire ensuite. Lorsqu'il passe sa langue sur le bouton de rose sombre de mon arrière train, puis l'enfonce à l'intérieur, je soupire de soulagement et de surprise. Je prononce son nom encore et encore, entrecoupé de « oh mon dieu » et « n'arrête pas ». Alex s'exécute, m'enfonçant sa langue dans mon cul, puis la faisant glisser à nouveau dans ma chatte, puis à nouveau dans mon cul.
C'est de l'accouplement pur - nous ne nous sommes même pas embrassés - et j'ai l'impression d'avoir plongé dans le trou du lapin, d'avoir grignoté une drogue qui a transformé mon sang en électricité. « Donne-moi ta bite », je gémis, la moquette étouffant mes paroles.
Je prends encore une claque sur le cul, assez forte pour me faire glapir. « Pas toute de suite », dit Alex.
Je lève la tête pour mieux articuler. Je suis en nage, mes cheveux collés à mon front, mes joues incrustées de fibres de moquette. « Baise ma chatte », dis-je. « Je veux jouir sur toi ».
Ces mains s'abattent à nouveau sur ma chair, la pétrissent, la serrent, l'agrippent assez fort pour laisser des marques. Mon trou du cul se contracte d’excitation. Je tremble lorsqu’il retire ses mains.
Quelques secondes s’écoulent. J'entends le râle de nos respirations, qui s'accordent et s'éloignent de l'une de l'autre. Soudain, il me prend par mes hanches et je sens la tête large et lisse de sa bite s'enfoncer en moi, juste un centimètre. Il doit insister pour s'enfoncer plus profondément ; ma chair commence à se contracter par anticipation. Sa bite est épaisse et longue, et la pénétration est à la fois brutale et comme une bénédiction. Il se retire et je grommèle de protestation avant qu'il n’entre à nouveau, s'enfonçant cette fois un centimètre de plus.
« Ta chatte est trop gonflée », dit-il. « Tu devrais voir à quel point tu es excitée ». J’entends un bruit humide : Alex suce ses doigts, mais je n’entends que faiblement.
Je jouis avec telle violence que les muscles de ma chatte se serrent et branlent sa bite comme un poing fermé
J'ai presque envie de pleurer, mais mes yeux s'écarquillent lorsqu'il enfonce toute la longueur de sa bite en moi. Je peux sentir son pouce fort et humide glisser dans mon cul. Je hurle, autant par plaisir que surprise. Sa main gauche s’achemine vers mon mamelon, me tenant en place. Puis il descend ses doigts pour me frotter autour de mon clito, sans contact direct, pendant qu'il me baise vite et forte avec sa bite et son pouce. Je tremble et sanglote, me sentant à la fois bafouée et comblée, quand je sens le début d’un orgasme se manifester au plus profond des parois de ma chatte et du bas de mon dos, en quelque sorte ancré par son pouce dans mon cul et par la main qui masse mon mont de Vénus. Je jouis avec telle violence que les muscles de ma chatte se serrent et branlent sa bite comme un poing fermé ; j'entends son mmmmmhhh de plaisir, puis un autre orgasme s’accroit dans mon bassin, rayonnant jusqu’à ma colonne vertébrale qui frissonne et spasme jusque… ah ah ah oui mon dieu.
Retirant son pouce, Alex me caresse avec douceur, presque gourmandise, allongeant les spasmes, jusqu’à me vider complètement. J'ai envie de m'effondrer sur le sol, mais Alex commence à me baiser plus intensément, agrippant mes hanches alors qu'il s’agite vite et fort, ses couilles frappant ma chair, mes épaules brûlant contre le tapis alors qu'il se sert de mon corps jusqu'au bout. Il accélère, me pénétrant peu profondément, se ralentit, puis accélère à nouveau, bruyamment, en grognant, puis en soupirant, ouais, ouais, ouais, ouais. Il s’arrête net, me hisse un peu plus haut, me tirant en avant et en arrière sur la longueur de sa bite avec tout sa force, tandis que ses hanches restent immobiles. Il se retire, puis cogne son bassin contre moi. Sa bite bondit en moi comme un poisson pris à l'hameçon : deux fois ? Trois fois ? Quatre ? Puis il émet un grondement qui semble provenir des profondeurs de la terre, et je sens les convulsions de son corps.
je sais que ce n'est qu'un début, qu'entre nous il y a quelque chose de plus
Il tombe lourdement sur moi, la poitrine recouverte de sueur par ses efforts, puis se redresse brusquement. Il me détache les mains, puis se retire de moi. Ma chatte spasme en essayant de s'accrocher à sa bite toujours en demi érection. Nous nous allongeons l'un à côté de l'autre, Alex sur le dos, notre respiration est saccadée et synchrone. Des pulsations électriques comme des minuscules chocs sismiques ondulent sous ma peau.
Mon visage est toujours plaqué contre la moquette. Je me tourne vers lui. Son profil est sévère, comme celui d'un saint médiéval. Enfin, il se tourne vers moi. « On ne s’est même pas embrassé ? » il me demande, et je ris et secoue la tête en voyant son expression : à la fois ivre et choqué, comme s'il venait d'être témoin de ce qui s'est passé, sans y avoir participé.
Il tend une main, qu’il pose sur ma hanche, la faisant glisser le long de mon torse et de mon bras avant de me prendre la main. Il porte ma main à sa bouche, embrasse la paume, et mord le monticule charnu sous mon pouce. « La prochaine fois ».
Je souris. Nous ne nous sommes pas embrassés, c'est vrai, mais nous pouvons le faire, nous le ferons. Ce presque-inconnu, avec qui j'ai baisé par terre dans une maison empruntée, dans une autre ville qui n’est pas la mienne. Dans le fond, je sais que ce n'est qu'un début, qu'entre nous il y a quelque chose de plus.
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